Le sucre est l’un des ingrédients les plus critiqués ces dernières années. Il a été démontré qu’il est liée à une pathologie métabolique, bien que certaines conditions doivent être réunies pour que ce soit le cas. Toutefois, à titre de recommandation générale, il a été conseillé de réduire la présence de sucres simples dans l’alimentation afin de préserver une bonne santé au fil des ans.
Maintenant, vérifions vraiment s’il est possible de vivre sans sucre ou s’il faut veiller à ce qu’il soit présent, même en quantité modérée, dans l’alimentation. La tendance actuelle est de remplacer cet ingrédient par d’autres substances telles que des édulcorants artificiels ou des édulcorants naturels, bien que cette méthode ne soit pas toujours la plus recommandable.
Effets du sucre sur l’organisme
D’un point de vue physiologique, le sucre fonctionne principalement comme un substrat énergétique. Il est nécessaire pour les activités de haute intensité, bien qu’il ne s’agisse pas d’un nutriment essentiel. Cela signifie que l’organisme est capable de la fabriquer lui-même à partir d’autres substances, comme les acides aminés et les acides gras. Cependant, si ces voies de synthèse sont efficaces sur le plan énergétique, elles ne sont pas rapides en termes de temps, ce qui peut limiter les performances de certains athlètes.
En outre, le sucre peut constituer une partie de certaines structures cellulaires, bien que ce rôle ne soit pas vraiment significatif, la production endogène étant plus que suffisante pour couvrir les besoins. Ce qui est clair, c’est que, indépendamment du fait qu’il soit possible de vivre sans consommer de sucres au niveau alimentaire, il n’y aurait pas de vie humaine sans ces principes immédiats.
En revanche, toutes ces substances artificielles qui sont destinées à remplacer le sucre dans les recettes ont un caractère acalorique. Au mieux, ils ne sont ni fermentés ni absorbés dans l’intestin, passant à travers l’intestin avec peu ou pas de changement. Certains d’entre eux peuvent interagir positivement ou négativement avec les bactéries qui composent le microbiote, altérant ainsi sa diversité et sa densité.
La faisabilité des régimes cétogènes, vivre sans sucre
Certains auteurs ont proposé la possibilité d’un régime alimentaire avec peu ou pas de sucres. C’est ce qu’on appelle un régime cétogène. L’apport quotidien en glucides est généralement limité à 20 ou 25 grammes, 50 au mieux. A partir de là, une adaptation physiologique et métabolique est générée qui pourrait être positive pour certaines personnes dans certains contextes. Selon une étude publiée dans Nutrients, il est efficace pour la perte de poids chez les personnes obèses. Toutefois, ce n’est pas le seul moyen d’atteindre cet objectif.
D’autre part, l’élimination de la consommation de sucre présente également certaines contre-indications. Tout d’abord, il est presque impossible d’atteindre cet objectif, car la plupart des aliments, même en petites proportions, contiennent des glucides. D’ailleurs, ce ne serait pas non plus conseillé. Un régime alimentaire très strict de restriction des glucides impliquerait d’éviter la consommation de légumes, comme les fruits et les légumes. Il a été démontré que ces aliments sont bons pour la santé, qu’ils réduisent le risque de décès, quelle qu’en soit la cause, et qu’ils augmentent la longévité. Malgré leur teneur en sucres simples, il n’est pas opportun de restreindre leur consommation.
Les produits végétaliens frais sont riches en micronutriments et en composés phytochimiques. Beaucoup d’entre eux se caractérisent par leurs effets antioxydants et anti-inflammatoires, qui ont un impact positif sur le risque de développer des pathologies chroniques et complexes.
Alors, quelle est la bonne chose à faire ?
Il est clair que la consommation de grandes quantités de sucre n’est pas bonne pour la santé, à moins que vous ne fassiez fréquemment de l’exercice intense. Malgré cela, il n’est pas conseillé d’éviter complètement la présence de ce nutriment dans l’alimentation, pour tout ce que cette mesure implique. La clé est de différencier l’origine du sucre. Consommer des glucides simples à travers desfruits n’est pas la même chose que de les consommer à travers des produits ultra-transformés d’origine industrielle. Ces derniers sont considérés comme négatifs pour la santé humaine, presque indépendamment de leur contexte alimentaire.
Il est donc judicieux de veiller à un apport régulier de protéines et d’acides gras de qualité, et d’introduire une part raisonnable de glucides dans l’alimentation. La plupart d’entre eux doivent être des glucides complexes, ce qui permet également de couvrir les besoins quotidiens en fibres. L’apport de sucres simples par des aliments frais d’origine végétale est également positif, ce qui signifie aussi l’introduction dans l’organisme de substances phytochimiques au pouvoir antioxydant.
Il est possible de consommer du sucre et de maintenir un bon état de santé.
Comme vous l’avez vu, il ne serait pas possible de vivre sans aucun sucre. Même les régimes cétogènes contiennent un peu de sucre, bien qu’en petites proportions. Cependant, il est certainement bénéfique pour le corps humain de réduire la consommation de glucides simples présents dans les aliments ultra-transformés, en privilégiant la consommation d’aliments frais à base de plantes.
Enfin, n’oubliez pas que si vous pratiquez un sport de haute intensité, il se peut que la consommation de sucres élevés devienne une priorité dans votre régime alimentaire. Dans le cas contraire, les performances de l’athlète seraient mises en danger. Les blessures musculaires peuvent même être plus fréquentes. Dans ce contexte, les effets des glucides simples sur le métabolisme ne sont pas préoccupants, car ils sont compensés par les adaptations physiologiques et musculaires induites par le travail physique.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES :
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